jeudi 27 décembre 2007

Esteros del Ibera


La réserve naturelle Esteros del Ibera s'étend sur plus de 13'000km2 dans la province de Corrientes, au nord-est de l'Argentine. C'est dans le petit village perdu de Colonia Carlos Pellegrini, aux portes de cette réserve que nous avons passé notre nuit de Noël. Il nous aura fallu 2 jours de bus pour rejoindre ce coin totalement oublié des touristes à cette époque de l'année. Cette zone maraicageuse est considéré comme le Pantanal de l'Argentine. C'est en barque ou à pied qu'on a pu rencontrer beaucoup d'oiseaux (plus de 350 espèces dans le parc), le caïman yakaré, le carpincho (le plus grand rongeur du monde) ou le ciervo de los pantanos (cerf endémique).



On trouve une chambre dans une des petites auberges ouvertes pendant les fêtes (heureusement pour nous). Une simple balade à pied nous a permis de constater que le yakaré le plus proche de notre casa se trouvait à 400m. On passe notre nuit de Noël dans le seul endroit qui a bien voulu nous faire à manger. On mange de délicieux raviolis verde à la sauce viande-carottes avec un gros litre et demi de Coca. Que demander de plus? On est seul en terrasse, devant nous il y a les marais à perte de vue et les moustiques dévorent Jess pendant qu'on admire le vol lumineux d'une luciole.


Puerto Iguazu

Après un dernier petit déjeuner à bord de notre Polar Star, on a retrouvé la terre ferme d'Ushuaia. Il ne faut pas s'endormir, le but est de trouvé un vol pour rejoindre Buenos Aires avant la fin janvier! Et oui, les bus et les avions sont pleins jusqu'à début janvier à cause des fêtes de fin d'année. Par chance il reste 2 places sur le dernier vol de la journée... en buisness. C'est un peu cher mais c'est ça ou rester ici encore 1 semaine. On se pose à 2h30 du matin à Buenos Aires et là, en 15 minutes on décide de ne pas rester dans cette grande qui finalement ne nous attire pas. On va continuer notre périple vers le nord. Après 2 heures de "sommeil" dans un coin de l'aéroport, on s'envole pour Puerto Iguazu!


La 1ère journée est consacrée totalement aux chutes d'Iguazu, côté argentin. Elles sont à cheval sur la frontière Brésil - Argentine. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une chute, mais d'un ensemble de 275 cascades formant un front de 2,5 kilomètres environ. La plus haute d'entre elles atteint les 90 m de hauteur. On se balade sur des passerelles qui nous permettent d'approcher les cascades de très très très prêt! On profite d'observer des oiseaux de toutes sortes, des coaties (sorte de singe) et même un yakaré (sorte de caiman).



Au programme de la 2ème journée, un sentier de 6km peu fréquenté qui va nous permettre de pénétrer la forêt tropicale. On croisera des singes, des coaties, des sortes de gros hamsters et pleins de magnifiques oiseaux. Notre récompense nous attend au bout de cette balade, une petite chute où PA va prendre un bon bain rafraîchissant. Il aurait pu se trouver face-à-face avec un caiman mais bon, on ne vit qu'une fois... Non mais, pensez-vous réellement qu'il aurait été se baigner s'il y avait des animaux pareils par là-bas?

lundi 24 décembre 2007

Antarctica

Le 9 décembre 2007, 16h00, nous embarquons dans le Polar Star pour une croisière en Antarctique en compagnie de 94 autres passagers. On ne vous dit pas la tête de chacun en nous voyons embarquer sac a dos puis la cerise sur le gâteau, ces deux jeunes qui larguent leurs amarres dans une cabine mini suite K6, au 5 ième étage. SVP.

Ouah, en plus on a une vue magnifique depuis notre hublot. Un réel et incroyable last minute qui en vaut et vaudra la peine.


Les trois premiers jours, nous passeront le Drake Passage (rencontre de l'Océan Atlantique et l'Océan Pacifique) pour rejoindre cet endroit de rêve. Il y a des vagues de 5 mètres qui nous entourent. Incroyable.Des gens malades, deux personnes tombent de leurs chaisent pendant le souper et un vacarme de choses qui tombent à leur tour. Durant cette période, nous suivrons des lectures concernant l'histoire, les animaux, les paysages qui nous attendent tout au Sud du monde. Sans oublier les albatross, les différents oiseaux, dauphins, baleines et orques qui nous accompagnent pour ce difficile passage.

Des le 4 ième jour au 7ième jour, nous sortirons en zodiac matin et après-midi pour admirer ce que nous ne pouvons vous expliquer qu'en images.


Ce périple de 10 jours, c'était plus que parfait une fois de plus. Chaque jour était différent. Entre la neige, le vent, la mer, les montagnes, les Icebergs, la nourriture, les gens du Staff, les animaux, le bateau, on ne peut que vous dire une chose, allez-y aussi.

mercredi 19 décembre 2007

Ushuaia - El Calafate

Après un long voyage en bus de presque 30 heures, on arrive dans la ville la plus australe au monde, Ushuaia. Après avoir tourné en rond pendand 2 heures pour chercher un hôtel pas trop cher, on se retrouve au bout de la ville, au B&B Carmen ou plutôt à la Casa de Roberto. Ushuaia, c'est un gros village avec un centre purement touristique (shop à souvenirs tous les 2 mètres). Au port, il y a des bateaux amarés, ils reviennent ou partent pour l'Antarctique, aie aie aie, quelle douce tentation...

C'est samedi et comme tous les samedis, Roberto fait une fête à la maison. Cette fois c'est soirée gnocchis en compagnie de 5 australiens, 2 français, 1 anglais et Roberto. Jess met la main à la pâte sous les ordres avisés du cocinero et PA va (re)faire le plein de rouge avec Jeff et Tim. Une soirée extra dans un endroit extra. Le réveil n'est pas facile surtout qu'on a décidé d'aller passer notre dimanche dans le parc naturel de la Tierra del Fuego. Chose dite chose faite, on est au fond du parc à 10h30. On va déambuler dans ce décor digne du Seigneur des Anneaux pendant toute la journée. Au court de nos 25km de marche (hé hé) on ne croisera aucun castor (seulement les barages) mais pleins d'oiseaux et de lapins. On aura droit aux 4 saisons durant la journée: soleil, vent, pluie et neige...


Lundi 3 décembre 2007. Il est 11h00 quand on apprend par notre agence de voyage locale que nous avons une place à bord de l'icebreaker le Polar Star du 9 au 19 décembre pour une croisière en ANTARCTIQUE! C'est incroyable, on n'y croit pas, on ne réalise pas encore ce qui nous attend, ce qu'on va vivre là-bas. Comme on a 6 jours à "tuer" avant LE départ, on combine avion-bus pour être le lendemain à El Calafate.


El Calafate ressemble à une station de ski alpine avec ses magasins de sport d'hiver, ses petits restos et ses shops à souvenirs. On est loin du dépaysement espéré, au contraire. Bref, on aura le temps de passer une journée devant le Perito Moreno. C'est un glacier de 15km de long sur 5km de large qui naît dans les montagnes andines à 2000m d'altitude. C'est l'un des glaciers les plus vivant au monde, il avance en moyenne de 2 mètres par an. Il finit sa course à basse altitude en se jetant dans le Lago Argentino.


Imaginez face à vous une paroi de glace de 60m de haut sur 5 km de large qui grince, craque, gronde, résonne et lorsqu'un énorme pan de glace tombe avec fracas dans l'eau, un bruit assourdissant alors se répercute contre les montagnes tout autour de nous. Un spectacle grandiose, unique au monde, à vous couper le souffle! Le soir, on a rendez-vous avec Yasmine et Tirone, nos 2 bernois de Puerto Madryn pour passer une excellente soirée autour d'un filet mignon.

De retour à Ushuaia, on retrouve la Casa de Roberto et comme c'est samedi soir, une soirée particulière se profile à l'horizon. PA propose de faire découvrir une spécialité suisse aux locataires du moment et à l'homme de la maison. Et devinez ce que Jess cuisine avec brillo? Des macaronis de chalet! Un vrai régal, même meilleur que ceux de Mayon ou de Tonton Coco, premier essai et c'est 10 sur 10! Le couple franco-danois et Roberto n'ont pas hésité longtemps. On n'est pas venu à bout des presque 2 kg de macaronis donc si quelqu'un est intéressé... On finit la soirée avec du Gin Tonic, Roberto a insité et on n'a pas osé refuser ;-)) Le lendemain, on dirait que la ville est restée endormie, c'est un dimanche, le ciel est couvert, il neige, il souffle, bref c'est un parfait temps pour aller faire un petit tour en bateau.

Puerto Madryn


Enfin on arrive à Puerto Madryn après plusieurs jours de voyage mais cela valait mieux que de se faire plusieurs dizaines d'heures de bus d'une traite. C'est un repos bien mérité de 5 jours qui nous attend dans un petit appartement chez Helena et son mari, un couple de retraités adorables. Les baleines franches nous ont attendues, elles sont toujours là, dans les eaux turquoises du Golfo Nuevo de la péninsule de Valdès. Une petite croisière d'une heure nous permet de contempler ces énormes mammifaires marins. La mer est un peu agité, ce n'est pas évident de prendre des photos mais Jess réussit à immortaliser des moments magiques sur notre caméra. On a vu plusieurs mamans avec leurs petits âgés seulement de quelques semaines. Il y a plus de 1000 baleines qui viennent ici chaque année de juillet à décembre pour mettre bas et élever leur balaineau.


La balade continue à travers la péninsule et sur les côtes de la péninsule. On va voir tout au long de cette journée des guanacos (cousins du lama), des ñandus (sortes d'autruche), des éléphants marins, des lions de mer, des tatous pas peureux du tout et nos premiers pingouins. On a pas eu la chance (comme certains charmaysans...) de voir les orques se jeter sur la plage pour happer les jeunes phoques dont ils font leur repas, mais on va quand même pas se plaindre! Bref, encore une journée magnifique en compagnie de Yasmine et Tirone, 2 bernois qui viennent de débarquer et qui vont passer 4 mois entre le Chili et l'Argentine.


Le lendemain, c'est Punta Tombo et une colonie de pingouins de Magellan qui nous attendent. Mais avant on fait une escale à Puerto Rawson pour admirer des dauphins Toninas. Ce sont les plus grands dauphins d'eau douce, ils mesurent 1m et sont noir et blanc. Ce sont de véritables fusées dans l'eau, on a de la peine à les suivre depuis notre hors-bord tellement ils sont rapides et agiles!



On passe le reste de la journée à déambuler au milieu d'un bon milion de can-can (pingouins). A peine plus haut qu'un bébé (40cm), le pingouin de Magellan ne vit pas dans un nid mais dans une sorte de trou qui fait penser à un terrier de lapin. Il revient ici chaque année et retrouve généralement le même terrier! C'est une nouvelle journée magnifique et fascinante que nous venons de passer ici.