mercredi 21 novembre 2007

mardi 20 novembre 2007

Tupiza - Tarija

Après avoir passé 3 jours dans le Salar en 4x4, un repos bien mérité nous attendait à Tupiza. Ce petit village est perdu dans une vallée magnifique aux montagnes rouges. C'est autour de la piscine d'un hostal familial que nous nous sommes relaxés, prélassés et surtout rafraîchis. On a beau être à 3000m, le soleil cogne dur ici. 3 jours plus tard, c'est un bus de nuit qui nous emmène rejoindre Tarija et découvrir les enfants de Creciendo.

À Tarija, après un petit tour de ville on réussit non sans mal à trouver quelqu'un de pas comme les autres. Quelqu'un avec un coeur grand comme ça (...). Cela fait 8 ans que Thérèse Pittet-Rueda (de Vuisternens-dvt-Romont, et oui!) et Hermana Maria (Italie) ont fondé l'école Creciendo. C'est un endroit particulier qui accueille actuellement presque 200 enfants défavorisés. Entendez par-là des enfants qui ne sont ou ne peuvent pas être admis par les institutions standards. Cette école fonctionne grâce aux dons (principalement suisses). On y retrouve presque tous les degrés primaires soit de l'école enfantine à la 5ème année. Le pavillon de 6ème verra le jour à la rentrée prochaine.


On y a passé une journée de pur bonheur. Les enfants passent leur journée à l'école. Après avoir pris leur déjeuner, tout le monde suit les cours donnés par 8 professeurs boliviens (+ aides, + volontaires) et l'après-midi les enfants suivent des activités créatrices (couture ou cours d'informatique)! Ils font aussi leurs devoirs de telle sorte qu'ils rentrent le soir (après le goûter de 16 heures) en ayant fini avec l'école! C'est la directrice Hermana Maria qui tient d'une main de maître le réfectoire à midi! Elle est à l'école tous les jours de 7 heures à 16heures (et plus).


C'était la fin de l'année scolaire (hémisphère sud, les grandes vacances sont en hiver!). Nous on a simplement joué avec tous les enfants qui le voulaient bien. Entre "faire l'avion", la corde à sauter, l'élastique, les prendre en photo ou simplement les porter, on avait pas mal à faire. Eprouvant mais tellement vrai, on en redemandait, que du bonheur...



On a aussi rencontré 2 jeunes filles de la région de Fribourg qui après leur bacalauréat en poche sont venues ici pour 3 mois comme aides. Elles donnaient des cours particuliers aux élèves qui avaient le plus de difficulté. Quelle belle expérience pour elles. Et puis que dire de Suzanne et Matthieu qui avec leurs 3 petits bouts (Luca, Lina et Noé) sont venus s'installer à Tarija pour 3 ans dans le cadre de l'ONG suisse E-Changer. Ils vont vivre simplement au milieu d'un quartier pauvre comme il y en a temps en Bolivie, à 2 pas de l'école dans une petite maison. Suzanne va prendre le Kinder, c'est l'école enfantine à Creciendo. Quant à Mattieu et bien il fera homme au foyer.


On a passé des moments inoubliables dans cette ville, chez et avec ces personnes. On a même réussi à faire du baby-sitting un soir!!! Comme on ne peut pas tout écrire, on vous le racontera...!

Les inconnu(e)s de Copacabana

Nous sommes heureux d'annoncer les gagnants du grand jeu concours: Mais qui c'étaient les 2 dzots de Copacabana?!? Cela n'a pas été facile pour tout le monde, il y a eu bien des participants, beaucoup de mauvaises réponses (évidemment). Avant de dévoiler qui donc à gagner le gros lot, dévoilons les 2 inconnues. Oui, inconnues avec "e" car ce sont des dzotdzettes. On a donc croisé Chan-Chan de la Glâne (!!!) et Christiane de la Gruyères (!!!). On a passé une soirée Trucha à Copacabana avant de visiter avec elles l'île del Sol. Et puis voilà pas qu'on les re-croise à la Paz, une ville de près d'un milion d'habitants! Elles étaient en Bolivie en vacances pour 3 semaines. Merci les filles pour ces moments de rire et de détente et pour votre "service"...


Pour ce qui est des gagnantes, elles sont 2. Il s'agit de Laurence et de Sissi de Cosmi! Ce sera comme promis une soirée au palace de Chavannes avec Chan-Chan, Christiane et les 2 gagnantes. Les messieurs de ces dames seront priés de rester sagement à la maison ce soir-là. P-A va donc passer une superbe soirée entouré de 5 nanas!!!

Le Salar de Uyuni et le Sud Lipez

Après un long trajet en bus, on est arrivé à Uyuni. Cette ville se trouve au milieu d'un désert et c'est tout. Elle ressemble à une ville fantôme remplie de pizzerias, incroyable. C'est ici que nous avons organisé notre excursion de 3 jours dans le Salar et alentours.



Nous avons traversé de superbes paysages en jeep, avec un chauffeur qui était non seulement notre chauffeur mais notre guide et notre cuisinier. Il a assuré. Nous étions accompagnés de 3 filles de la Nouvelle Zélande et d'un Japonais. Nous avons pu exercer notre anglais et espagnol car nous avons même été leurs traducteurs pendant ce séjour.


Tout a commencé par la visite du cimetière des trains à Uyuni, puis nous nous sommes dirigés dans le Salar de Uyuni. C'est un vaste désert de sel situé sur les hauts plateaux du sud-ouest de la Bolivie. Cette étendue de sel, vestige d'un lac d'eau de mer asséché est situé à 3700 mètres d'altitude. Avec une superficie de 12'500 km², il est le plus vaste désert de sel du monde et il contient (en-dessous) un tiers des réserves de lithium de la planète. Pour info, le lithium est le métal le plus léger de la planète, on le retrouve dans toutes les batteries des natels par exemple.



La formation du Salar remonte à 40'000 ans où l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le Lago Poopó et le Lago Uru Uru et deux grands déserts de sel, le Salar de Coipasa et le gigantesque Salar de Uyuni. Le sel est exploité, une production annuelle d'environ 25'000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 10 milliards de tonnes estimées du gisement...



On fait une halte à un hôtel situé au centre du Salar qui est entièrement construit en sel. Puis à la Isla del Pescado (réellement appelée Incahuasi) qui est une île remplie de cactus au milieu de ce désert. On profite de faire tout un tas de photos qui demandent beaucoup d'imagination... À vous de juger!


Durant les 2 jours suivants, on traverse les paysages les plus fous de la Bolivie. Des volcans, des lagunes colorées (rouge, verte, blanche ou bleue-turquoise) remplies de flamants roses et on dort dans des petits villages qui ont tout juste de l'eau et un peu d'électicité. Un soir on rencontre un groupe d'une dizaine d'enfants âgés de 5 ans. Jess joue avec eux au « mouchoir » et leur apprend « 1, 2, 3 petit poisson rouge » alors que moi je joue au Futbal avec les plus grands.

mardi 13 novembre 2007

Potosi

Nous sommes arrivés en fin de semaine de la Toussaint à Potosi. La fête de la Toussaint n'étant pas fini, on doit patienter jusqu'au lundi pour visiter les mines. On se trouve un hôtel sympa avec cuisine et salon TV. C'est l'occasion de continuer à exercer nos talents culinaires. Entre un poulet rôti et une soupe aux asperges, on se fait un super rizotto aux tomates et au piments en compagnie de 2 californiens et un ricain de Chicago qui est venu nous rejoindre pour souper lorsqu'il avait flairé l'odeur du bon repas.


Potosi est la ville qui a fait la richesse de l'Espagne et la renommée de la Bolivie depuis le 15ème siècle. Une ville bâtie au pied d'une montagne, le Cerro Rico (la colline riche) qui est tout simplement la plus grande mine d'argent au monde! A l'époque coloniale, on trouvait des veines d'argent de 2m de long d'une puretée de 97% sans creuser, comme ça sur les flancs de la montagne. Maintenant on doit creuser, à la main pour les plus pauvres, au marteau-piqueur pour ceux qui ont un peu plus de moyens.



On se fait une visite de 7h00 des mines. On commence par s'équiper comme un mineur (bottes, casques, lampes, etc...) puis direction le marché des mineurs avec un groupe de 3 français. On achète des cadeaux pour les mineurs les plus démunis, c'est une visite sociale aussi. Donc on fait le plein de bâtons de dynamite, de détonnateurs, de feuilles de coca et de boissons sucrées. La coca, ils la mâchent durant les 8 heures qu'ils passent dans les mines. C'est pour tenir le coup mais surtout pour éviter d'avoir faim. On passe par une rafinerie où les minerais sont traités avant l'exporation. On y manipule les produits chimiques et hautement toxiques sans gants et sans lunettes. Il n'y a aucune notion de sécurité, à faire hérisser les cheveux de Laurent Chassot! On rentre dans une ancienne mine, à 4300m. On sillonne les couloirs, on descend à 40m, on rampe, on grimpe, on ne réfléchit pas trop où on est ou c'est la crise de claustrophobie! C'est plein de poussière, on respire à travers un bandana, l'air est sulfuré et à cette altitude, on déguste! D'ailleurs une française du groupe n'a pas tenu le coup, elle a dû sortir...



On rencontre des statues de "el Tio". Le protecteur des mineurs pour les esclaves et la représentation du diable pour les espagnols lors de l'époque coloniale. Aujourd'hui la différence entre protecteur et diable est très petite, mais les mineurs le respecte toujours. D'ailleurs, tous les mardi et vendredi (début et fin de semaine), ils lui donnent des offrandes en lui demandant protection et chance (trouver LE filon...). Ces cérémonies sont souvent bien arrosées et comme elles se passent au fond des mines, la remontée est plutôt difficile. Il y a malheureusement des accidents.


On fini notre visite par une démo d'explosion au TNT. Jess n'a plus de voix, elle crache ses bronches remplies de poussière comme une vieille fumeuse. Imaginez que les mineurs sont là-dessous 4 jours par semaines, de 8 à 12 heures par jour, la plupart sans masque. Tout ça par fièreté, par tradition aussi mais surtout pour l'argent. Un mineur peut gagner autant voir plus qu'un instituteur! Cette journée nous a bien fait réfléchir. Et nous qui râlons chaque lundi matin pour rejoindre notre bureau...


dimanche 11 novembre 2007

Sucre

C'est une petite ville très agréable dans laquelle nous avons passé notre fête de la Toussaint. On a trouvé une chambre équipée d'une chouette cuisine ce qui nous a permis de cuisiner. Il faut dire que cela fait du bien après 2 mois de restos!!! Bref, la ville tournait au ralenti à cause de la Toussaints, c'était parfait pour nous reposer un peu et profiter de ne rien faire. Mais entre les balades et les courses, on est quand même allé sur le cimetière en bon chrétien (...).


Sachez que la fête de la Toussaint ici c'est réellement une fête! Tout d'abord à l'entrée du cimetière il y a des stands où les gens peuvent acheter des fleurs, de la nourriture, des boissons et même des barbes-à-papa de toutes les couleurs!!! Avec le monde, on se serait cru à la Braderie de Romont (sans les spag' de la fanfare et la téquila du judo). Dans le cimetère, l'ambiance est beaucoup plus "heureuse" que chez nous. Les gens viennent nettoyer les tombes, apporter des offrandes (nourriture), jouent de la guitare, etc. Ils se recueuillent tout l'après-midi devant leurs proches avec respect mais "bonne humeur". C'est aussi un jour de rencontre entre les habitants de la ville. C'est terrible de dire cela mais on a bien aimé la fête des morts... en Bolivie!



On a fait une visite quand même, le Parque Cretacico. C'est une paroi de 2km de long sur 40m de haut recouverte d'empreintes de 40 espèces de dinosaures différentes. Autant vous dire que tout cela ne date pas d'hier, on fait un bon de 68 millions d'années dans le passé. Dommange qu'on ne pouvait pas approcher la paroi. Il y avait aussi des reproduction de dinosaures à leur taille réelle. Entre autre T-Rex et compagnie, c'est le Titanosaure qui reste le plus impressionnant. C'était la plus grande bébête qui a vécu sur la planète, ça fout le vertige!